Jacques Houssais, vainqueur de la French Inline Cup 2010, porte haut les couleurs du club et de Nantes.
Résultats de ma Général FIC 2010 : Podium V2
- 1/Jacques Houssais
- 2/Olivier Heuze
- 3/Philippe Chapuis
Jacques, que représente pour toi cette victoire de la FIC 2010 ?
Pour ceux qui s’en souviennent, ils savent quel engagement j’ai pris pour que la catégorie « VETERAN » existe officiellement. De l’époque du « QUAD » avec des courses dites d' »ANCIEN » où tout était trop facile pour moi à l’avènement du « INLINE » où je n’ai eu que des places d’accessit, mon égo en a pris un sérieux coup. Toutefois je me suis lancé le défi que sur les « INLINE » j’ai tout à apprendre et à comprendre.
Ces quatre dernières années, toutes les catégories FIC sont enfin récompensées. Je monte sur les podiums des classements. Cette année, avec de l’entraînement et certainement de la chance, je prends la première place. Première place bien maîtrisée au cours des deux dernières manches.
Y a-t-il une personne à qui tu souhaites dédier cette victoire ?
Je pense souvent à mon père, et cela quand je n’ai pas réussi ou eu des résultats qui ne me satisfont pas. Il a toujours su me dire ce qu’il faut pour rebondir.
Restons au présent: une saison ce sont des heures d’entraînement et surtout des contraintes pour ceux qui vous entourent. Cette année, Annie m’a accompagné au cours de la saison. C’est elle qui a conduit la voiture lors des déplacements, tenu le chronomètre aux entraînements, conduit la voiture avec les warnings pour les parcours sur route … je partage avec elle cette victoire.
As-tu utilisé une stratégie particulière pour battre tes adversaires directs ?
Dans la catégorie V2, il est très difficile dans la FIC de prévoir une stratégie. Toutes les catégories partent ensemble, et je rends presque dix années aux plus jeunes.
L’essentiel de ma concentration c’est de ne pas trop être largué dans les cinq premiers kilomètres. Après c’est comme une course en ligne, mais souvent, c’est comme un contre la montre pour revenir sur les adversaires qui souvent payent un départ trop rapide.
As-tu eu « la pression » sur la dernière manche? Peux tu nous raconter où s’est jouée la victoire ?
Pour cette course j’étais bien préparé. De mes deux deuxièmes places dans cette course, j’en ai gardé une certaine philosophie. Rester au contact dans la première partie sans subir le rythme des catégories supérieures, ne pas s’isoler dans les montées, les descentes sont pénalisantes seul, bien négocier la montée de la Brey et surtout reconnaître des adversaires locaux qui ne font pas toutes les manches. Cette année la forme et la concentration m’ont permis de faire la montée entre Pontarlier et Mouthe sans problème et surtout avec la victoire comme récompense.
Est-ce que tu t’es plus entraîné cette année pour gagner, ou pas ? Y a-t-il un domaine où tu as plus particulièrement progressé ?
Cette année j’ai écouté les conseils des plus grands du roller, et aussi, sur le plan anatomie j’ai bien écouté un certain Pascal Brouillac. Avec un travail en salle, un travail de fractionné adapté, des séances de fond, soit à bicyclette, soit en roller et une modification de ma position sur les platines, j’ai nettement amélioré ma glisse. Cette année il ne me semble pas que je force sur mes patins, mais que je glisse!
Quel est ton secret pour rester au top, peux tu nous donner une piste ?
Je suis de la vieille école : tout était empirique. A travers l’expérience des anciens, on apprenait sans savoir. Souvent je dis que je suis le Monsieur JOURDAIN du Roller.
Voilà pour moi c’est simple, avec les séances de récupération, de fond, de fractionné, à une fréquence presque quotidienne, ce sont 150 à 200 kilomètres à aligner chaque semaine.
Parlons de l’avenir : quel sera ton prochain objectif ?
Je n’ai pas d’objectif particulier. Toutefois les échéances seront celles du calendrier, le grand fond, les championnats de France vétérans qui existeront cette année, ce qui restera de la FIC et, si cela se passe bien, je tenterais bien les mondiaux vétérans, comme je passe, pour cette compétition, dans la catégorie V60.
Seras-tu tenté par les championnats du monde vétérans ou pas ?
Oui, si la saison n’est pas trop longue.
Un mot sur ton club, es tu content d’appartenir à la grande famille de l’ASTA Nantes ? Un message pour les plus jeunes ? Pour les dirigeants ?
D’abord, je veux dire que je ne suis pas un gamin de l’ASTA. J’ai choisi l’ASTA à un moment donné, par arrêt de la section du MSC NANTES. Pour moi, c’était logique, je suis un gamin du quartier. L’esprit du club a toujours été formateur. Les écoles de patinage et les disciplines pratiquées montrent bien la vocation de la section Roller et l’esprit de nos dirigeants l’appliquent bien. J’ai contribué et je contribue à cette continuité puisque j’ai animé la section Randonnée pendant dix années et je continue avec la section Course Loisir, où j’accompagne les jeunes vieux et les vieux jeunes à progresser et à aimer la vitesse.
Caroline Jean (Resp’Com)